Introduction - Costumes féminins - Coiffes - Costumes masculins
Costume de cérémonie / 1895-1900

On estime que la mode du grand châle a été adoptée dans les campagnes du Penthièvre dans le dernier tiers
du XIXème siècle. Le châle dit « mouchoué » demeure une pièce essentielle au costume de grande cérémonie.
Il est le plus souvent confectionné dans du mérinos ou bien pour les plus fortunées dans du cachemire.
Des motifs floraux sont parfois brodés à la main, au fil de soie. A la fin du XIXème siècle, les couleurs éteintes sont très
appréciées : vert bronze, brun, noir…
Le tablier ou devantière, peut être confectionné dans des étoffes précieuses telles le taffetas de soie ou bien encore le
satin de coton. Il peut être rehaussé de dentelle ou bien de perle de jais. La taille peu importante de la bavette
caractérise une confection locale. La bavette est épinglée au châle par deux
épilles à piécette (littéralement « épingle à bavette ») Corsage et jupe appartiennent aux modes françaises de l’époque.
Les danseuses de l’Ensemble Traditionnel du Pays de Gouët ne se drapent d’un châle que pour des occasions exceptionnelles.
En effet, leur authenticité les rend fragiles et précieux. C’est pourquoi elles se mettent le plus souvent « en taille »,
comme aimaient à le faire les élégantes en fin de tradition. Elles ne manquent alors pas de charme dans leur toilette
réalisée en ottoman de coton noir.
Costume de bourgeoise / 1895

Saint Brieuc doit peut-être à la bonne humeur de ses habitantes l’appellation de « citée gentille ».
A la fin du XIXème siècle, la ville connaît de grands bouleversements : c’est l’époque des grands magasins.
Les maisons « Pincemin » rue Saint Gilles et « Hamon » rue de Rohan proposent soieries, draperies… L’heure est à la mode
parisienne.
Aussi n’est-il pas étonnant de voir nos danseuses en costume de cérémonie tel qu’aimaient à le porter les élégantes de la
ville. L’ensemble du costume est en taffetas de soie. Le corsage est composé d’un plastron bouillonné et de manches gigot.
Le col officier et les poignets sont rehaussés de perles de jais.La jupe est godronnée à l’arrière et se termine par une
balayeuse, sorte de galon permettant une protection contre l’usure. Guimpe et poignets de dentelle viennent compléter
l’ensemble. Les gants de chevreau auraient pu provenir du « grand bazar parisien » place Duguesclin, ou bien de
« la petite jeannette » rue Saint Guillaume. La couleur est encore d’usage, en cette fin de XIXème siècle.
Costume de pêcheuse de la baie

Les habitants de Cesson, petit bourg rattaché à la ville de Saint Brieuc en 1790, se livraient à la pêche aux coques, aux
crevettes et aux poissons. Le produit de la pêche était alors acheminé puis vendu au marché aux poissons de Saint Brieuc,
à l’aide de charrettes tirées par des ânes. Ces attelages de fortune ont values aux habitants du bourg le sobriquet
d’« ânes de Cesson » ou « bardots de Cesson ».
L’Ensemble Traditionnel du Pays de Gouët souhaite rendre hommage aux gens de mer en présentant le costume dit
« de la baie ». Il se compose d’une jupe en drap de laine, d’un corsage rayé et d’un tablier de coton blanc. Les danseuses
se coiffent d’un fichu de cotonnade blanche appelé cravate.
La cravate peut se porter de deux façons : la première consiste à fixer un premier foulard sur la partie avant de la tête
puis de le recouvrir partiellement d’un second, noué sur le coté. La tête est alors complètement enserrée, aucune partie
de la chevelure n’étant rendue visible. Une seconde mode ne conserve que le second foulard, alors épinglé sur un ruban
faisant office de serre-tête. Cette mode laisse apparaître très largement les cheveux de la pêcheuse.